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Jacques Fournier (fonctionnaire)

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Jacques Fournier
Jacques Fournier en 2015.
Fonctions
Secrétaire général du Gouvernement
-
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République française (d)
Président de la SNCF
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacky FournierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Parti politique
Distinction

Jacky Fournier[1], dit Jacques Fournier, né le [2] à Épinal et mort le [3],[4] à Paris 15e, est un haut fonctionnaire français[5]. Parmi ses différentes fonctions, il fut secrétaire général du gouvernement de 1982 à 1986, président de Gaz de France de 1986 à 1988, puis président de la SNCF de 1988 à 1994.

Jeunesse et études

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Jacques Fournier passe sa jeunesse et fait ses études en Algérie française. Il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris et est titulaire d'une licence de droit[6]. Il intègre l'École nationale d'administration[6].

Parcours professionnel

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Il est nommé conseiller juridique de l’ambassade de France au Maroc (1961-1964).

Il a été conseiller d'État et a été membre du Commissariat général au Plan. Il a ensuite exercé les fonctions de secrétaire général adjoint de l'Élysée, puis de secrétaire général du gouvernement de 1982 à 1986. Après l'arrivée du nouveau chef du gouvernement Jacques Chirac, il est remplacé dans ses fonctions par Renaud Denoix de Saint Marc, réputé plus proche de la nouvelle majorité. François Mitterrand obtient de Chirac l'engagement de le nommer à un poste important[7]. Il devient ainsi président de Gaz de France (de 1986 à 1988), puis devient président du conseil d'administration de la SNCF le 24 août 1988 où il succède à Philippe Rouvillois, « démissionnaire » à la suite de l'accident à la gare de Lyon (56 morts) et celui à la gare de l'Est (1 mort)[8]. La SNCF vient alors de connaitre 4 présidents en 4 ans avec deux accidents en 1985 et une longue grève en 1986[8]. Sous la présidence de Jacques Fournier, le TGV Atlantique est prolongé jusqu'au Mans. La SNCF bat un nouveau record mondial de vitesse sur rail à 513,3 km/h, le 18 mai 1990 mais le monde ferroviaire voit en 1991, l'adoption de la directive européenne qui introduit la concurrence pour le rail[9]. Il quitte la présidence après presque 6 ans de mandat, le 5 mai 1994[10].

Militant politique, il est membre du Parti socialiste à la suite du congrès d'Épinay en 1971 et est membre du CERES. Il est candidat aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine[10].

De 1998 à 2002, conseiller d'État honoraire, il est désigné par le président de l'Assemblée nationale comme membre du Conseil supérieur de la magistrature[11].

Un communiqué de la SNCF annonce sa mort à 92 ans le [9]. L'actuel président du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou déclare : « Il fut un grand président de la SNCF, un grand artisan de la décentralisation et de la régionalisation de l’entreprise. Un homme d’une grande humanité qui a incarné et défendu le service public “à la française” »[9].

Parcours universitaire

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Jacques Fournier enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris. Lors des évènements de Mai 68, il est élu comme représentant des professeurs et des directeurs de séminaire pour négocier avec les élèves, aux côtés d'Hélène Carrère d'Encausse, Alfred Grosser, Georges Lavau et Pierre Viot[12].

En 1976, il publie avec Nicole Questiaux un volumineux Traité du social, utilisé par plusieurs générations d'étudiants[13].

Publications

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  • Politique de l'éducation, Seuil, 1972 ;
  • Traité du social (en collaboration avec Nicole Questiaux), Dalloz, cinq éditions entre 1976-1988 ;
  • Le Pouvoir du social (en collaboration avec Nicole Questiaux), Presses universitaires de France, 1979 ;
  • Le Travail gouvernemental, Paris, Presses de la FNSP, Dalloz, 1987[14] ;
  • Le Train, l’Europe et le service public, Odile Jacob, 1993 ;
  • Critique de la raison communautaire (en co-direction avec Lysiane Cartelier et Lionel Monnier), Economica, 1996 ;
  • Livre blanc sur le dialogue social dans la fonction publique, Documentation française, 2002 ;
  • Itinéraire d’un fonctionnaire engagé, Dalloz, 2008 ;
  • L'Économie des besoins, Odile Jacob, 2013 ;
  • L'Algérie retrouvée 1929-2014, éditions Bouchène, 2014 ;
  • Éducation et intérêt général (co-direction avec Philippe Bance), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2018 ;
  • Numérique, action publique et démocratrie (co-direction avec Philippe Bance, et en collaboration avec Alain Boned et Yannick Prost), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2021.

Notes et références

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  1. Insee, « Acte de décès de Jacky Fournier », sur MatchID
  2. Notice d'autorité, Bibliothèque nationale de France
  3. AFP, « Décès de Jacques Fournier, défenseur convaincu du service public, ancien président de la SNCF », sur Le Figaro,
  4. AFP, « Mort à 92 ans de Jacques Fournier, ancien président de Gaz de France et de la SNCF », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Carrière politique
  6. a et b Jacques Fournier, Itinéraire d'un fonctionnaire engagé, Dalloz, (ISBN 978-2-247-07619-2)
  7. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  8. a et b "Le départ du président de la SNCF L'ombre de Socrate sur le bilan de Jacques Fournier", Le Monde, 28 avril 1994
  9. a b et c "Mort à 92 ans de Jacques Fournier, ancien président de Gaz de France et de la SNCF", Le Monde avec AFP, 16 août 2021
  10. a et b « La fonction publique ? Un métier spécifique », Dominique Bègles et Anicet Le Pors, L'Humanité, 8 juillet 2008 (entretien avec Jacques Fournier).
  11. « Composition & Organisation | Conseil Supérieur de la Magistrature », sur www.conseil-superieur-magistrature.fr (consulté le )
  12. Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, OCLC ocm86113501, lire en ligne)
  13. "Mort à 92 ans de Jacques Fournier, ancien président de Gaz de France et de la SNCF", Le Monde avec AFP, 16 août 2021
  14. Recension par Jacques Chapsal, dans la Revue française de science politique, 1988, vol. 38, n° 1, p. 131-132.

Liens externes

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