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Montouhotep Ier

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Montouhotep Ier
Image illustrative de l’article Montouhotep Ier
Fragment d'une statue assise de Montouhotep Ier provenant d'Éléphantine
(Musée égyptien du Caire)
Période Première Période intermédiaire
Dynastie XIe dynastie
Fonction nomarque, proclamé roi à titre posthume
Dates de fonction (avant notre ère) :
* 2160 à 2123 (selon A. D. Dodson), avec Antef Ier
* 2134 à 2130
* 2124 à 2107 (selon Jaromír Málek), avec Antef Ier
* 2119 à 2103 (selon J. von Beckerath)
Successeur Antef Ier
Famille
Grand-père paternel Ikou ?
Père Antef l'Ancien ?
Conjoint Néférou Ire
Enfant(s) Antef Ier
Antef II
Néféroukait ?

Montouhotep Ier[1] est un nomarque (gouverneur de province), puis roi égyptien du nome de Thèbes. Il est probablement le fils d'Antef l'Ancien et le petit-fils d'Ikou, eux aussi gouverneurs du nome de Thèbes. Il est proclamé roi après sa mort par son fils et successeur probable Antef Ier, sa titulature ayant été créée à ce moment-là. Son "règne" est situé aux alentours de 2134 à 2130 av. J.-C.[2]. Le Canon royal de Turin (5.13) a une lacune sur son nom.

La femme de Montouhotep est probablement Néférou Ire. Une statue de Heqaib semble indiquer qu'il était le père des rois Antef Ier et Antef II. La liste royale de la Chambre des ancêtres comporte apparemment un personnage non royal (sans cartouche) nommé Antef, en position no 13, juste à côté du nom Men... qui correspond probablement à Montouhotep Ier. Cet Antef pourrait s'identifier à Antef l'Ancien, fils d'Ikou. Cependant, les rois des fragments restants ne sont pas listés dans l'ordre chronologique, donc cela n'est pas du tout certain.

Attestations

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Montouhotep était probablement un nomarque égyptien local de Thèbes pendant la Première Période intermédiaire, vers 2135 avant notre ère. La liste liste royale de la Chambre des ancêtres de Thoutmôsis III conserve, en position no 12, le nom partiel Men- dans un cartouche royal, distinct de ceux de Montouhotep II (no 29) et de Montouhotep III (no 30) (Montouhotep IV ayant été systématiquement exclu des listes royales, cela ne peut pas non plus être lui). Les fragments lisibles de la liste ne semblent pas représenter les pharaons dans l'ordre chronologique, et on ne peut donc pas déterminer si et quand ce pharaon Men- a vécu. De nombreux chercheurs ont affirmé que la liste montrait qu'un Montouhotep, qui aurait pu n'être qu'un nomarque thébain, s'est vu attribuer le titre royal à titre posthume par ses successeurs ; c'est pourquoi ce personnage conjectural est appelé conventionnellement Montouhotep Ier[3],[4],[5],[6].

Aucun monument contemporain ne peut être attribué avec certitude à un roi nommé Montouhotep Ier. Plusieurs égyptologues en ont déduit qu'il s'agissait d'un ancêtre et fondateur fictif de la XIe dynastie, inventé à cette fin dans la dernière partie de la dynastie. Sur le socle d'une statue du sanctuaire de Heqaib à Éléphantine, un Montouhotep est désigné comme « père des dieux »[7],[8]. Ce titre fait probablement référence aux successeurs immédiats de Montouhotep, Antef Ier et Antef II, qui ont existé en tant que rois. Ce titre a convaincu de nombreux égyptologues que ce Montouhotep était probablement le père de ces deux rois[3],[7],[9], mais qu'il n'a jamais été roi lui-même, ce titre étant généralement réservé aux ancêtres non royaux des souverains[4],[5],[6],[7]. Ainsi, sa titulature lui aurait été attribuée après sa mort.

En tant que nomarque thébain, Montouhotep dirigeait un territoire qui s'étendait peut-être vers le sud jusqu'à la première cataracte. Antef l'Ancien aurait contrôlé un territoire couvrant soit uniquement le nome de Thèbes, soit les quatre premiers nomes de Haute-Égypte. Coptos, dans le cinquième nome, était alors contrôlé par une autre dynastie de nomarques[10]. En effet, Antef Ier a régné sur les quatre premiers nomes de Haute-Égypte, mais la conquête des trois premiers nomes par la défaite d'Ânkhtyfy ou de l'un de ses successeurs a pu se faire un peu avant. En effet, une stèle donne à un nomarque Antef le titre de « grand seigneur de la Haute-Égypte », qui pourrait concerner Antef l'Ancien et signifier qu'il contrôlait tout le sud du territoire égyptien[11]. Montouhotep pourrait avoir fait alliance avec le nomarque de Coptos, qui a ensuite amené son successeur Antef Ier à entrer en guerre contre les rois héracléopolitains de la Xe dynastie.

Notes et références

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  1. ou Mentouhotep Ier
  2. Autres avis de spécialistes : -2160 à -2123 (Dodson, mais avec Antef Ier), -2124 à -2107 (Málek, mais avec Antef Ier), -2119 à -2103 (Von Beckerath).
  3. a et b William Christopher Hayes, « The Middle Kingdom in Egypt. Internal History from the Rise of the Heracleopolitans to the Death of Ammenemes III », dans The Cambridge Ancient History, vol. I, part 2, Cambridge University Press, 1971, (ISBN 0 521 077915), p. 476.
  4. a et b Nicolas Grimal, A History of Ancient Egypt (Oxford, Blackwell Books, 1992), p. 143.
  5. a et b Jürgen von Beckerath, Handbuch der ägyptischen Königsnamen (= Münchner ägyptologische Studien, vol 46), Mainz am Rhein: Verlag Philipp von Zabern, 1999. (ISBN 3-8053-2310-7), p. 76–77.
  6. a et b Kim Steven Bardrum Ryholt, « The Royal Canon of Turin », dans : Erik Hornung, Rolf Krauss et David A. Warburton (eds.), Ancient Egyptian Chronology, Brill, Leiden/Boston, 2006, (ISBN 978 90 04 11385 5), p. 30.
  7. a b et c Labib Habachi, God's fathers and the role they played in the history of the First Intermediate Period, ASAE 55, p. 167ff.
  8. Labib Habachi, The Sanctuary of Hequaib, Mainz 1985, photos of the statue: vol. II, p. 187-189.
  9. Louise Gestermann, Kontinuität und Wandel in Politik und Verwaltung des frühen Mittleren Reiches in Ägypten, Wiesbaden 1987, p. 26.
  10. Darrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs: Volume I - Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9), 2008, p. 141-142.
  11. Henry G. Fischer, Varia Nova, New York, Metropolitan Museum of Art, , 83–88 p.