Karl Sim
Ne doit pas être confondu avec Karl Sims.
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Karl Sim, connu aussi sous le nom de Carl Feoder Goldie (6 décembre 1923 - 21 octobre 2013) est un faussaire néo-zélandais connu pour être le seul faussaire condamné pour ce crime dans ce pays.
Biographie
[modifier | modifier le code]Karl Sim est né à Mangaweka dans la région du Manawatū-Whanganui en 1923. À partir de 14 ans, il apprend à peindre avec le professeur Harry Linley Richardson, à l'école technique de Palmerston North[1]. Il apprend en copiant de grands maîtres, notamment les tableaux de Charles F. Goldie.
Il gagne sa vie en exerçant diverses professions, telle que sourcier[2], peintre en lettres, puis gérant d'une boutique de vins à Foxton, tout en poursuivant son éducation artistique.
Âgé d'une quarantaine d'années, il découvre par hasard que les tableaux qu'il a produit au cours de ses travaux scolaires sont vendus par l'école comme des originaux. Il décide d'en profiter pour son propre compte[3] et commence à vendre ses faux aux côtés d'autres antiquités dans sa boutique[4]. Il imite les styles de Frances Hodgkins, de Colin McCahon, de van der Velden et bien sûr de Charles F. Goldie. Sa plus belle vente est une copie d'un van Dyck pour $600[5].
Condamnation et reconnaissance du statut de faussaire
[modifier | modifier le code]En 1985, le nombre de tableaux sortant de la boutique éveille les soupçons ; la police fouille le magasin de Karl Sim et l'arrête. Ils découvrent des erreurs dans les signatures, avec par exemple un V majuscule à van der Velden ou encore signé van der Volden[3].
Reconnu coupable, il est condamné à 200h de travaux d'intérêt généraux et $1000 d'amende[2].
Il prend le nom Carl Feoder Goldie, afin de pouvoir signer légalement son travail sous le nom de CF Goldie comme Charles Frederick Goldie.
Karl Sim poursuit ses travaux de faussaire sur d'autres artistes jusqu'à peu de temps avant sa mort, mais les écoule via des associés dans des maisons de vente aux enchère en Nouvelle-Zélande et en Australie, et même jusqu'au Royaume-Uni[6].
En 2000, dans une vente aux enchères à Auckland, 6 tableaux signés Gauguin sont exposés, mais le commissaire priseur se défend en justifiant que les faux sont évidents, notamment dans les techniques et les pigments, et que ces tableaux ne sauraient être pris pour des originaux par les experts[7],[6].
En 2003, il publie un livre autobiographique intitulé "Aussi bon que Goldie"[8].
En 2007, il est l'invité d'honneur d'un festival consacrée aux faussaires organisé à Mangaweka, sa ville natale. La même année, il est nommé le 8ème plus grand faussaire au monde[5]. Il présente à nouveau ce festival en 2011 et sa mort l'empêche de participer à celui de novembre 2013. Il est décédé le 21 octobre 2013 à l'hôpital North Shore d'Auckland, en Nouvelle-Zélande[9].
Héritage
[modifier | modifier le code]Karl Sim est considéré comme le huitième plus grand faussaire au monde[5].
Il est le seul faussaire condamné pour ce crime en Nouvelle-Zélande[6].
Sa maison est transformée en magasin d'antiquités nommé Goldie's Junk 'N Disorderly pour perpétuer son héritage[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karl Sim » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « The Art of Forgery – Karl F Sim », sur Theresasjoquist.com, (consulté le )
- Chris Hyde, « 'Loveable rogue' as colourful as his forgeries », Stuff, (consulté le )
- (en) Jacquie Clarke, « C.F. Goldie: the old master revisited », sur New Zealand Geographic (consulté le )
- Jayne Mulligan, « Foibles of a Foxton Forger », Salient, (consulté le )
- (en) « Forger Carl Feodor Goldie dies », sur RNZ, (consulté le )
- Merania Karauria, « The artful forger », Manawatu Guardian,
- Scott Kara and Nick Smith, « Gauguin is a forgery, says curator », sur The New Zealand Herald, (consulté le )
- Good As Goldie ( (ISBN 9781869589073)), puis réédité sous le nom C F Goldie and the Creative Art of Forgery ( (ISBN 1471745422))
- « Final sign-off for Goldie imitator », sur The New Zealand Herald, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ian Dougherty, A Good Joke: The Live and Crimes of Notorious New Zealand Art Forger Karl Sim, New Zealand, Saddle Hill Press, (ISBN 9780473480929)
- Karl F Sim, C F Goldie and the Creative Art of Forgery, London, UK, Lulu, (ISBN 1471745422)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
