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Kangourou

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Kangourou
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Kangourou » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Kangourou roux (Macropus rufus).

Taxons concernés

La famille des Macropodidés comprenant deux sous-familles :

Le kangourou est un marsupial de la famille des macropodidés typique du continent australien.

Au sens strict, le nom kangourou désigne l'un des membres des quatre plus grandes espèces de macropodidés (« grands pieds ») vivantes : le kangourou roux, le kangourou géant, le kangourou gris et le kangourou antilope.

Au sens large, on y rassemble les 65 plus grandes (dont deux éteintes) espèces vivantes de la famille des macropodidés. En plus des espèces précédentes, on y ajoute les wallaroos, les wallabys, les kangourous arboricoles, les pademelons et le quokka.

On les trouve, à l'état sauvage, exclusivement en Australie (sur le continent et en Tasmanie). Pour ce qui concerne les kangourous arboricoles, on les trouve dans les forêts tropicales montagneuses de Nouvelle-Guinée occidentale, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Australie (État du Queensland)[1].

On estime les kangourous d'Australie à cinquante millions. Les kangourous sont nocturnes. La queue du kangourou lui sert de trépied au repos, et de balancier quand il saute : cette locomotion est appelée « crawl-walking » en anglais, littéralement « la marche rampante ».

Étymologie

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Le mot kangourou provient du guugu yimidhirr gangurru, terme qui se réfère à une espèce de grand kangourou noir ou gris[2],[3],[4].

Description

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Wallaby de Bennett (Macropus rufogriseus).

Il existe quatre sous-espèces de kangourous :

Le Kangourou roux dont le mâle, au pelage roux, peut mesurer 1,8 m et peser 85 kg (la femelle, 1,1 m et 35 kg) et avoir une queue longue de 1 m, est souvent considéré, à tort, comme le kangourou le plus répandu. La plus large population est en réalité celle des kangourous géants.

Ils sont caractérisés par de grands membres postérieurs (d'où le nom de la famille), par leur très bonne adaptation, par leurs grands sauts et par une poche abdominale (ou poche marsupiale) qui abrite le petit du kangourou. La queue est grande et puissante, elle sert de balancier pendant les sauts et l'animal s'y appuie (comme un « siège ») au repos.

Comme leur population a fortement augmenté depuis l'arrivée des Européens[Comment ?], la chasse industrielle est bien organisée[En quoi ?]. La viande est maigre et assez goûteuse. Le cheptel est évalué à 50 millions d'individus[5].

Animal emblématique de l'Australie, le grand kangourou y est plus populaire dans les campagnes que dans les villes. En effet, extraordinairement adapté aux conditions de vie extrêmes, capable de supporter en période de sécheresse des températures de plus de 40 °C, ce marsupial prolifère dans tout le pays.

Comportement et écologie

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Reproduction

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Un mâle féconde en moyenne vingt femelles et les prétendants à ce rôle de géniteur sont légion. C'est pourquoi ils se battent avant l'accouplement. Les kangourous mâles se battent en appui sur leur queue, en se donnant des coups de pattes antérieures et postérieures. Le gagnant du combat s'accouplera avec la femelle.

Maturation sexuelle : les données de reproduction sont variables selon les espèces. Dans le cas du kangourou roux, les mâles arrivent à maturité sexuelle au bout de 24 mois contre 14 à 22 mois pour les femelles. Durant les grandes sécheresses, les femelles deviennent automatiquement stériles.

Saison des amours : les accouplements ont lieu toute l'année.

Gestation : la gestation varie selon les espèces entre 30 et 38 jours[6]. Naît ensuite le bébé, qui mesure au début dans les 2-3 cm et pèse 1 g. En effet le petit naît dans une poche remplie de liquide amniotique. Une fois celle-ci déchirée le petit s'agrippe au pelage de sa mère pour grimper aussi vite que possible dans la poche incubatrice. Il se développe alors à l'abri dans la poche marsupiale (marsupium) de la femelle. Il reste entre 235 à 250 jours dans la poche de sa mère.

Portée : un deuxième bébé s'installe déjà dans la poche alors que le premier n'est pas encore sorti. Ceci permet de remédier à la mortalité infantile élevée du fait des conditions de vie extrêmes.

Un embryon dans la poche marsupiale.

Comme tous les marsupiaux, les kangourous mettent au monde des nouveau-nés à l'état d’embryon de 4 semaines, à un stade de développement équivalant à celui d'un embryon humain de 8 semaines. À ce stade il ne mesure pas plus de 2 cm pour un poids de 1 gramme. Pour rejoindre la poche marsupiale (marsupium), il rampe sur la fourrure de sa mère. Pour l'aider, sa mère lui trace un chemin avec sa salive. Cette poche maternelle est située sur le ventre à une distance de 30 cm au-dessus du vagin et est ouverte vers le haut. Elle contient quatre tétines qui produisent un lait dont la composition varie au fur et à mesure de son développement, riche en sucres au début, il devient plus riche en protéines ensuite pour favoriser le développement du cerveau et des membres puis en graisse pour favoriser son activité.

La femelle peut avoir jusqu'à 3 bébés : un bébé assez grand pour sortir de la poche, un autre qui vit dans la poche, et un embryon dont le développement est mis en pause[7].

À ce stade les poumons n'étant pas encore développés, le corps rouge vif, dont seuls les membres antérieurs sont développés, est recouvert de nombreux vaisseaux afin de capter l’oxygène dont il a besoin.

Une fois dans la poche, le bébé nu s'accroche à une tétine et ne quitte plus son abri jusqu'à ce qu'il soit capable de se nourrir seul. Il sort la tête pour la première fois de la poche vers 5 à 6 mois. Lorsqu'il sort pour la première fois, il pèse environ 3,5 kg. Il quitte la poche définitivement 3 mois après. Les kangourous tètent leur mère jusqu'à l'âge d'environ un an. Ils sont adultes à dix-huit mois.

La femelle garde un embryon en réserve dans son utérus dans un état d'attente provoqué par la lactation du petit dans la poche, dont la perte accidentelle provoque la reprise du développement de cet autre embryon[8].

Mode de vie

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Femelle kangourou géant et jeune.

La plupart des kangourous sont herbivores, mais certains d'entre eux sont aussi insectivores.

Ils sont actifs surtout au crépuscule et la nuit. Leurs prédateurs sont les dingos et les chiens, depuis que leur principal prédateur, le tigre de Tasmanie, a disparu. Lorsque la nourriture manque, des aigles se groupent pour les chasser ainsi que des reptiles pour les plus petites espèces. Pour combattre les chiens, une de leurs tactiques favorites est d'aller dans l'eau et de noyer l'assaillant ; ils peuvent aussi utiliser leurs pieds pour des combats à la savate. Les mammifères meilleurs sauteurs n'ont pas de cri particulier, bien qu'ils puissent grogner ou émettre un son ressemblant à une toux. Dans certains cas, ils peuvent souffler, un peu à la manière des chats. Les femelles peuvent appeler leur progéniture en émettant des claquements de langue. Cependant, le son le plus courant que les kangourous produisent est celui de leur pattes frappant fortement le sol pour prévenir leurs congénères d'un danger.

Déplacement

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Groupe de kangourous géants.

Les kangourous se déplacent par bonds, leur vitesse de course est variable, en général elle est de l'ordre de 20 à 30 km/h en croisière et ils peuvent alors parcourir de longues distances en faisant de petits bonds. Ils peuvent aussi réaliser des bonds spectaculaires[7], jusqu'à 3,5 mètres de haut[9] et 13 mètres de long[10]. Lors d'un danger, en terrain découvert devant un prédateur par exemple, ils peuvent prendre la fuite à des vitesses supérieures, de l'ordre de 50 à 60 km/h en moyenne[11],[12] et 80 km/h en vitesse maximale[13]. Les adultes n'ont pas vraiment de prédateurs grâce à leur force au combat, leur grande rapidité et leur agilité à bondir. Un adulte est très puissant, et peut tuer un dingo avec des coups de pattes. Cependant, les animaux faibles, malades, âgés ou trop jeunes sont la proie des dingos.

Le kangourou tousse, grogne et cliquette[14].

Il existe soixante cinq espèces de kangourous, divisées en 11 genres :

(On appelle kangourous les plus grandes espèces et wallabies les plus petites, mais il n’y a pas vraiment de différences entre les deux.)

Liste des espèces selon Catalogue of Life du 14 janvier 2022[15] :

Légende du nom d'origine en anglais

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Le mot kangourou dérive de gangurru, désignant le kangourou géant dans la langue aborigène Guugu Yimithirr. Selon une légende, le mot gangurru signifierait en fait Je ne te comprends pas, alors que le naturaliste anglais Joseph Banks du Endeavour commandé par le capitaine James Cook, désignait un kangourou gris à son interlocuteur autochtone, ce dernier lui répondit gangurru, transcrit en « kangooroo » ou « kanguru » en 1770[16].

Cette origine fut démythifiée dans les années 1970 par le linguiste John B. Haviland (en) au cours de ses recherches sur le peuple Guugu Yimidhirr[17].

Les kangourous et l'homme

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Ancêtre totémique kangourou, peinture sur écorce aborigène , vers 1915.

Le peuplement européen de l'Australie a causé un bouleversement des écosystèmes, avec une déforestation visant à créer de vastes plaines pour l'élevage des moutons et de bétail.

En Australie rurale, les kangourous sont souvent perçus comme des animaux nuisibles et massivement abattus, avec le soutien des autorités[18].

Chaque année 3 millions de kangourous sont tués pour un usage commercial, ainsi que 1,1 million de jeunes tués ou laissés à la mort en conséquence de la perte de leur mère. Par ailleurs, 200 000 kangourous et wallabys sont tués légalement pour des motifs non-commerciaux chaque année, sans compter un nombre élevé de kangourous tués sans l'autorisation du gouvernement[19].

Kangourous célèbres

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Les kangourous dans les figures de style

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  • Les Anglais parlent de « kangaroo court » pour désigner un tribunal fantoche ; ce qu'on appelle parfois en français un « tribunal de singes ».


Références

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  1. « Le dendrolague, un animal menacé | WWF France », sur www.wwf.fr (consulté le )
  2. Robert Malcolm Ward Dixon, Australian Aboriginal Words, Oxford University Press, 1990, (ISBN 0-19-553099-3).
  3. John B. Haviland, « A Last Look at Cook's Guugu Yimidhirr Word List », Oceania, vol. 44, no 3,‎ , p. 216–232 (ISSN 0029-8077, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Tony Horwitz, Blue Latitudes : Boldly Going Where Captain Cook Has Gone Before, Henry Holt and Company, , 496 p. (ISBN 978-1-4299-6957-4, lire en ligne).
  5. Géo Ado, .
  6. [1].
  7. a et b Larousse Encyclopédie Kangourou.
  8. Peter Chinn, Voyage au centre de la vie, durée : 1 h 25, Fox Television, Pioneer Productions, France 5, - diffusé le dimanche 12 juin 2011 à 19 h 00.
  9. « Les mammifères meilleurs sauteurs en hauteur ៛».
  10. « Kangaroo (Grey) Animal Facts ».
  11. The Guiness Book of World Records, 2004, pp. 53.
  12. « Red Kangaroo, Macropus rufus », National Geographic, consulté le 12 juin 2013.
  13. Pierre Darmangeat, Les kangourous, « Se déplacer » p.23.
  14. le nom des cris des animaux
  15. « Macropodinae Gray, 1821 | COL », sur www.catalogueoflife.org (consulté le )
  16. (en) « What to do with the kangaroo? », Damian Cole, 17 juin 2019
  17. (en) « A Last Look at Cook's Guugu Yimidhirr Word List », John B. Haviland, 1974).
  18. « Inquiétude pour les kangourous autour de l'élection australienne », sur one-voice.fr (consulté le ).
  19. Keely Boom et Dror Ben-Ami, Shooting our Wildlife: an Analysis of the Law and Policy Governing the Killing of Kangaroos, Report for THINKK, the Kangaroo Think Tank, University of Technology Sydney, Sydney, 2010.

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Articles connexes

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Liens externes

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