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L'agriculture AB a émergé à l'issu d'un processus en trois phases:
L'agriculture AB a émergé à l'issu d'un processus en trois phases:
*Dans les années 20-30 ce sont d'abord des penseurs spirituels et ésotériques([[Rudolf Steiner]])<ref>http://www.bio-lelivre.com/Rudolf-Steiner-1861-1925.html</ref>, des réactionnaires regrettant la disparation progressive de la paysannerie ([[Jean Giono]], qui soutient les vichystes et les nazis durant l'occupation) et des agronomes comme [[Albert Howard]]<ref>http://www.bio-lelivre.com/Sir-Albert-Howard-1873-1947.html</ref> qui commencent à remettre en cause l'introduction de la science dans l'agriculture et la fin de la paysannerie, base de la société traditionnelle.
*Dans les années 20-30 ce sont d'abord des penseurs spirituels et ésotériques <ref>http://www.bio-lelivre.com/Rudolf-Steiner-1861-1925.html</ref>, des réactionnaires regrettant la disparation progressive de la paysannerie ([[Jean Giono]], qui soutient les vichystes et les nazis durant l'occupation) et des agronomes comme <ref>http://www.bio-lelivre.com/Sir-Albert-Howard-1873-1947.html</ref> qui commencent à remettre en cause l'introduction de la science dans l'agriculture et la fin de la paysannerie, base de la société traditionnelle.
*Dans les années 40-70 s'organisent des associations soutenant l'AB: Soil Association, dont la revue sera dirigé par [[Jorian Jenks]] un fasciste britannique, l'Association Française d’Agriculture Biologique (l’Afab), l'association Nature & Progrès. L'AB est présente au salon de l'agriculture pour la première fois en 1970. C'est durant cette période que le concept d'AB est véritablement créé en synthétisant les grandes valeurs développés par les théoriciens d'avant guerre: refus de la chimie, retour à la paysannerie et aux cycles naturels. Vienne s'y greffer les préceptes de solidarité et liberté développé par les mouvements contestataires de l'époque, plutôt classé à gauche.
*Dans les années 40-70 s'organisent des associations soutenant l'AB: Soil Association, dont la revue sera dirigé par [[Jorian Jenks]] un fasciste britannique, l'Association Française d’Agriculture Biologique (l’Afab), l'association Nature & Progrès. L'AB est présente au salon de l'agriculture pour la première fois en 1970. C'est durant cette période que le concept d'AB est véritablement créé en synthétisant les grandes valeurs développés par les théoriciens d'avant guerre: refus de la chimie, retour à la paysannerie et aux cycles naturels. Vienne s'y greffer les préceptes de solidarité et liberté développé par les mouvements contestataires de l'époque, plutôt classé à gauche.
*Les grands acteurs institutionnels et économiques apparaissent à partir de la fin des années 70: La Fédération nationale d’agriculteurs biologiques en 1978, Biocoop et Ecocert en 1986, le logo officiel en 1993, un premier plan de conversion des surfaces agricole est établit par l'Agence Bio en 2001 ( premier échec, l'objectif de 5% de surface en AB en 2007 n'est toujours pas atteint), un second plan est lancé suite au Grenelle de l'environnement en 2007 (nouvel échec probable, seule 3.5% de la SAU est AB en 2011 contre 6% dans l'objectif 2012).
*Les grands acteurs institutionnels et économiques apparaissent à partir de la fin des années 70: La Fédération nationale d’agriculteurs biologiques en 1978, Biocoop et Ecocert en 1986, le logo officiel en 1993, un premier plan de conversion des surfaces agricole est établit par l'Agence Bio en 2001 ( premier échec, l'objectif de 5% de surface en AB en 2007 n'est toujours pas atteint), un second plan est lancé suite au Grenelle de l'environnement en 2007 (nouvel échec probable, seule 3.5% de la SAU est AB en 2011 contre 6% dans l'objectif 2012).

Version du 13 août 2012 à 14:29

L’agriculture biologique est une méthode de production agricole basée sur l'interdiction de la chimie de synthèse, que ce soit pour les traitements de protection des plantes ou les engrais. Cette méthode prétend mieux respecter le vivant et les cycles naturels[1]. Elle vise à gérer de façon globale la production en favorisant l'agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques[2]. Il n'existe pas de données mettant en évidence le plus faible impact environnementale de cette forme d'agriculture vis-à-vis de toutes les autres, pour toutes les cultures et en tous lieux. Une étude menée sur des fermes anglaises a montré, pour l'agriculture biologique par rapport à l'agriculture traditionnelle, une réduction de 55% des rendements et une augmentation de 12,4% de la biodiversité[3]. D'autres études mettent en avant l'importance de l'ensemble de l'environnement général (présence de cultures variées, de prairies permanente, de bordures de champs non fauchés ou désherbés, taille des parcelles)[4][5] plutôt que l'usage de la chimie[6] surtout si quand ils comparent l'agriculture biologique et l'agriculture de conservation[7].

Pour atteindre ces objectifs[Lesquels ?], les agriculteurs biologiques doivent respecter des cahiers des charges et des règlements qui excluent notamment l'usage d’engrais chimiques de synthèse et de pesticides de synthèse, ainsi que d'organismes génétiquement modifiés[8].

Les agriculteurs qui pratiquent ce type d'agriculture misent, par exemple, sur la rotation des cultures, l'engrais vert, le compostage, la lutte biologique, l'utilisation de produits naturels comme le purin d'ortie ou la bactérie Bacillus thuringiensis, et le sarclage mécanique pour maintenir la productivité des sols et le contrôle des maladies et des parasites.

Définie depuis les années 1920, l'agriculture biologique est organisée à l'échelle mondiale depuis 1972 (International Federation of Organic Agriculture Movements - IFOAM) et reconnue dans le Codex alimentarius depuis 1999. À ce titre, il s'agit de l'une des formes les plus anciennement organisées d'agriculture durable[2]. Au sein de ces dernières, l'agriculture biologique se caractérise notamment par le fait que l'épithète « biologique », ou son abréviation « bio » impliquent une certification attribuée correspondant à des normes et à des cahiers des charges, et que le mot est, souvent, légalement protégé. Plusieurs labels internationaux de reconnaissance pour ce type d'agriculture ont été définis.

Dans le monde, environ 37,5 millions d'hectares étaient consacrés à l'agriculture biologique en 2009[9].

Les labels

L'agriculture biologique est réglementée au niveau international et définie légalement par de nombreux pays. Ces réglementations sont généralement basées sur les normes de la Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique (IFOAM)[10], association internationale coordonnant les organisations actives dans le secteur bio. En Europe, les règlements 834/2007 et 889/2008 et ses annexes s'appliquent obligatoirement à tout agriculteur qui veut être reconnu comme agriculteur biologique. Il est soumis à des contrôles de leur bonne application chaque année. Les cahiers des charges des labels ne portent pas sur la qualité des produits, mais sur le respect de l'environnement. On parlera aussi d'achats durables pour les clients (entreprises, entités publiques et particuliers) achetant des produits biologiques. Il existe aussi des labels autres plus stricts (Bioprogrès…).

Fondements

Le mouvement de l'agriculture biologique s'est constitué en réaction à l'avènement de l'agrochimie, au milieu du XXe siècle, et surtout au développement de l'usage des engrais minéraux issus de la chimiosynthèse, dans les années 1930.

On considère usuellement comme ses fondateurs Albert Howard, Rudolf Steiner, Hans Müller (de) et Maria Müller (de), Hans Peter Rusch (de), Masanobu Fukuoka, pour ne citer qu'eux.

L'apparition de l'agriculture biologique s'accompagne de nombreuses critiques sur l'évolution de la pratique agricole. Sont notamment critiqués :

  • L'abandon d'une vision holistique (ou holiste) de la Nature et de la croyance en une Nature bienveillante,
  • Le rejet des pratiques traditionnelles et du rôle prépondérant de l'humus (notamment chez Howard et Fukuoka),
  • La dégradation des liens sociaux et des libertés paysannes, à la suite des restructurations du XIXe siècle et du développement des grands groupes agro-industriels (Müller),
  • Le développement d'une vision réductionniste du monde et l'instrumentalisation de la nature aux dépens d'une relation plus spirituelle avec celle-ci, et le désenchantement qui accompagne ce rapport au monde (Steiner, Fukuoka),
  • L'autorité d'une science agronomique confinée au laboratoire et détachée des réalités du terrain (Howard, Fukuoka),
  • La prédominance des intérêts financiers et commerciaux dans la conception des exploitations agricoles et dans les développements technologiques, généralement aux dépens de la fertilité du sol (Howard, Müller, Fukuoka).

On néanmoins remarque que les critiques philosophiques de l'agriculture moderne (productivisme, recherche de la rentabilité, exploitation de mains d'oeuvre vulnérable, émergence d'entreprises multinationales) s'applique aussi à l'AB "industriel"[11], des groupes pesant plusieurs centaines de millions d'euro sont rapidement apparu depuis les années 80 [12] [13]. Les fabricants de cosmétiques surfent aussi sur la vague bio en proposant des produit comportant le mot bio ou biologique dans leurs marques, et ce sans que leur filiation directe avec l'agriculture biologique soit clairement défini par la législation[14].

De même l'esprit de l'AB est difficile à concilier avec les grandes exploitations AB qui fournissent une bonne part de la production, notamment les aliments importés qui assurent 1/3 de la consommation AB en France[15]. Ce conflit[16] [17] [18] entre l'AB "légale" et l'AB "idéologique" a provoqué une multiplication des labels plus strictes[19] [20], imposant notamment le localisme dans l'approvisionnement et la vente, une production "paysanne" et des contraintes supplémentaires sur les engrais et produits de traitement autorisés.

Le rejet des produits de synthèse dans la production agricole et la volonté de produire des aliments prétendument de meilleur qualité ne constituent ainsi, historiquement, que les aspects les plus superficiels du mouvement[21].

Comme équivalent anglophone (Organic farming), l'expression francophone Agriculture biologique apparue vers 1950 est, au sens littéral, un pléonasme car il n'existe pas d'agriculture non biologique ou non-organique. Mais elle a été choisie pour différencier cette agriculture des systèmes de production agricoles faisant seulement appel aux intrants chimiques de synthèse (engrais), aux pesticides dits « phytosanitaires » (tels que herbicides, insecticides ou fongicides, hormones de synthèses, antiparasitaires…), car pouvant être polluant.

L'utilisation massive de la chimie en agriculture n'est pas nouvelle, le cuivre, arsenic, le plomb, souffre, et les engrais de synthèse sont utilisé depuis la fin du XIXème siècle, certains traitement connus depuis le Moyen Age mais il était réservé aux vergers et potagers des riches nobles.

Concrètement pourtant, certaines techniques autorisées en agriculture biologique sont aussi fréquemment employées par des agriculteurs conventionnels : par exemple, en arboriculture, la confusion sexuelle à base de phéromones: cette technique repose sur l'utilisation d'hormone de synthèse qui perturbe la rencontre entre les carpocapse des pommes et des poires, une lépidoptère qui parasitent les pommes et les poires. Des plaquettes d'hormones sont posés dans les vergers, créant de vaste zone où la saturation en hormone femelle empêche les mâles de le trouver. Ce système est efficace mais nécessite des surfaces suffisantes (5ha) ce qui est malheureusement pas le cas des vergers des particuliers. Il existe aussi des piège à phéromones dont la surface imprégnée des phéromones de la femelle. Ils attirent les carpocapses mâles vers des plaques engluées. Ceux-ci, leurrées se posent et se retrouvent collées à la plaque. Ils ne peuvent alors plus se libérer et donc aller se reproduire librement.perturbe donc restreint la reproduction du carpocapse des pommes et des poires (papillon qui pond sous les feuilles et dont la larve à naître, pour assurer son cycle, pénètre dans les jeunes fruits en croissance non à maturité). Ainsi, des cahiers des charges intermédiaires de bonnes pratiques se sont répandus (agriculture raisonnée, production fruitière intégrée, Globalgap, Agriconfiance…) : ils rendent obsolète et simpliste le manichéisme bio contre conventionnel, notamment en Europe.

L'agriculture biologique après des années de croissance très rapide subit elle aussi la crise, la croissance n'est plus que de 5% par an contre 10 à 25% depuis le milieu des années 2000[22].

Un concept réactionnaire ou progressiste?

L'agriculture AB a émergé à l'issu d'un processus en trois phases:

  • Dans les années 20-30 ce sont d'abord des penseurs spirituels et ésotériques [23], des réactionnaires regrettant la disparation progressive de la paysannerie (Jean Giono, qui soutient les vichystes et les nazis durant l'occupation) et des agronomes comme [24] qui commencent à remettre en cause l'introduction de la science dans l'agriculture et la fin de la paysannerie, base de la société traditionnelle.
  • Dans les années 40-70 s'organisent des associations soutenant l'AB: Soil Association, dont la revue sera dirigé par Jorian Jenks un fasciste britannique, l'Association Française d’Agriculture Biologique (l’Afab), l'association Nature & Progrès. L'AB est présente au salon de l'agriculture pour la première fois en 1970. C'est durant cette période que le concept d'AB est véritablement créé en synthétisant les grandes valeurs développés par les théoriciens d'avant guerre: refus de la chimie, retour à la paysannerie et aux cycles naturels. Vienne s'y greffer les préceptes de solidarité et liberté développé par les mouvements contestataires de l'époque, plutôt classé à gauche.
  • Les grands acteurs institutionnels et économiques apparaissent à partir de la fin des années 70: La Fédération nationale d’agriculteurs biologiques en 1978, Biocoop et Ecocert en 1986, le logo officiel en 1993, un premier plan de conversion des surfaces agricole est établit par l'Agence Bio en 2001 ( premier échec, l'objectif de 5% de surface en AB en 2007 n'est toujours pas atteint), un second plan est lancé suite au Grenelle de l'environnement en 2007 (nouvel échec probable, seule 3.5% de la SAU est AB en 2011 contre 6% dans l'objectif 2012).

Si en apparence l'AB serait purement humaniste, certains pionniers et leaders de la pensée "AB" sont clairement réactionnaires , antiscientifiques et s'opposent au développement de la civilisation humaine par la technologie (Teddy Goldsmith).Le thème du retour à la terre est souvent présent, comme il fut présent dans le pétainisme, dont les théoriciens de l'AB partagèrent souvent la même vision du monde paysans [25], quand ils n'étaient pas ouvertement pro nazi et antisémite[26]. Les thèmes de la décadence[27], de la fin de la civilisation ont été mis en avant par ces théoriciens[28] pour justifier la nécessiter d'abandonner les techniques modernes. L'opposition au productivisme de ces mouvements est une rupture totale avec l'idéologie de progrès et de croissance prôné par les deux grandes idéologies du XXème siècle, le libéralisme et le socialisme[29]. Le mythe de la grande famine mondiale provoqué par la surpopulation est aussi un des leurs thèmes favoris, ce qui les rapprochent des mouvements millénaristes. Une grande partie de la prévision se sont évidement révélé totalement fausses, les retours à la terre se sont traduit par des génocides et les agro-systèmes considérés comme condamnés (notamment l'amérique du sud à cause la dégradation des sols) sont aujourd'hui pleinement productif grâce à des innovations techniques[30],[31] qui ont permis de briser le cycle infernale de l'érosion et de la perte de fertilité des sols. Certains théoriciens de l'AB comme Raoul Lemaire, était des escrocs notoire[32] en plus d'être très proche de milieu réactionnaire[33].

L'agriculture AB est aujourd'hui une activité économique très éloigné de ces considérations, pour la plupart des producteurs c'est un moyen de mieux gagner leur vie, pour les consommateurs un moyen de protéger l'environnement et non pas de lutte contre la société industrielle.

Mises en œuvre

L'agriculture biologique ne dispose légalement de pesticides non synthétiques. Des techniques spécifiques ou empruntées à l'agriculture conventionnelle sont utilisées:

  • La lutte biologique protège les cultures des parasites, et des insectes ravageurs, par exemple par l'emploi d'insectes entomophages,
  • L'utilisation de produits phytosanitaires autorisés en agriculture biologique (cuivre, soufre, pyréthrines etc...),
  • Les cultures associées, en combinant plusieurs espèces végétales sur une même parcelle, limitent la prolifération des parasites et ravageurs, et permet parfois des gains de productivité.
  • La permaculture est une méthode de conception qui permet de planifier les cultures, entre autres choses, de manière à exploiter au mieux les conditions climatiques et géographiques locales, et à maximiser les interactions entre les cultures,
  • L'agroforesterie intègre les arbres aux exploitations agricoles, il s'agit plus d'une valorisation du travail et du terrain qu'une intervention agronomique.
  • Les techniques culturales simplifiées limitent le travail du sol, cette technique est difficile en AB car elle augmente les risques de prolifération d'adventices.
  • Le semis direct sous couvert permet de restituer au sol les nutriments prélevés, d'entretenir les bactéries permettant leur assimilation par les plantes, et de limiter le développement des adventices. Cette technique issu de l'agriculture de conservation est assez délicate en AB à cause de la gestion des adventices, même si le risque est plus faible qu'avec les techniques culturale simplifiée (présence de paillis protecteur, mortalité plus importante des graines non désirés qui restent en surface).
  • Le compostage et le paillis permettent de restituer les nutriments prélevés au sol, de limiter les méfaits des intempéries, et d'entretenir le développement de l'humus.
  • Les purins qui sont avant tout des fertilisants, mais qui aurait aussi des effets sur les ravageurs.
  • La micro-agriculture biointensive.

Agriculture biologique et agriculture conventionnelle

L'opposition entre ces deux types d'agriculture n'est pas aussi radicale que cela peut apparaître à première vue. D'une part, le cahier des charges de l'agriculture biologique préconise un certain nombre de mesures de gestion qui peuvent s'appliquer en agriculture classique, par exemple la rotation des cultures, ou le délai minimum d'abattage des animaux, qui s'impose aussi pour certains labels de qualité, ainsi que l'optimisation des traitements employés. La plupart des techniques cités dans le paragraphe précédent sont déjà utilisé en agriculture conventionnelle.

D'autre part, l'interdiction d'insecticides (les cahiers des charges les définissent précisément) n'est pas totale en agriculture bio, elle est plus restrictive, les pyrèthres naturels et la roténone, deux insecticides naturels tirés de végétaux étaient autorisés jusqu'au 10 octobre 2008[34], ils ont une biodégradabilité relativement rapide. Ce qui n'empêche pas l'utilisation de produits sujet à controverse, comme le neem, perturbateur endocrinien (effet spermicide reconnu[35]) ou le tourteau de ricin, très dangereux notamment pour les animaux domestiques et les enfants, ce qui a déjà provoqué des accidents[36]. Ces deux produits sont à éviter pour un usage domestique.

L'usage de la roténone est fortement réglementé, d'abord du fait de son très large spectre (mais c'est aussi le cas des pyrèthres naturels), et enfin à la suite de la découverte du fait que son exposition chronique provoque des symptômes proche de la maladie de Parkinson chez les rats[37], et que la banalisation de son emploi coïncide avec l'augmentation de cas de maladie de Parkinson[38]. Depuis le 10 octobre 2008, la roténone est interdite sauf exception pour certaines cultures fruitières. Cependant, depuis avril 2011, les professionnels et les particuliers ne peuvent plus utiliser cet insecticide, au bénéfice de la santé des applicateurs et des consommateurs mais rendant plus difficile la « gestion » de certains ravageurs.

Un attracteur/compteur d'insectes
Compteur d'insectes

Les agriculteurs bio préfèrent maintenir les équilibres de la faune auxiliaire (y compris les bousiers nécessaires au recyclage rapide des excréments animaux dans le sols[39]) en favorisant la faune utile et les prédateurs naturels plutôt qu'éliminer indistinctement toute activité animale, même si l'usage autorisé de roténone n'est pas très sélectif.

Les substances autorisées dans la lutte biologique par la règlementation sont réparties en sept catégories : les substances actives d’origine animale ou végétale (purin d’ortie, huiles végétales, pyréthrines, etc.), les micro-organismes, les substances produites par des micro-organismes, les substances à utiliser uniquement dans des pièges ou des distributeurs (par exemple phéromones et certains pyréthrinoïdes), les préparations à disperser en surface entre les plantes cultivées (molluscicides), les autres substances traditionnellement utilisées dans l’agriculture biologique (notamment cuivre, soufre, huile de paraffine, etc...) et les autres substances telles que l’hydroxyde de calcium et le bicarbonate de potassium.

Ces produits ne sont pas forcément anodins. « Naturel » ne veut pas dire « sans danger ». Ces produits sont d’ailleurs utilisés pour leur efficacité. La supérioté du profil environnementale des pesticides AB par rapport aux pesticides de synthèse ne fait pas l'unanimité[40]. Si certains les pesticides naturels se dégradent plus rapidement que des produits de synthèse ayant le même usage, d'autre comme le soufre et du cuivre ne sont pas biodégradable. En théorie on trouverai a priori moins de résidus dans la nature en AB, mais ce qui n'est pas encore confirmé, les études prennent rarement en compte les résidus de pesticides AB. Les aliments AB contiennent moins de pesticides de synthèse [41] mais ne sont pas tout le temps exempt, la présence de résidus dans l'AB est courante[42] à cause du non respect de la législation.

L'utilisation de produit phytosanitaire AB n'exempte pas l'applicateur, y comprit le jardinier amateur, des précautions exigés pour les produits de synthèses. Dans les deux cas il est important de lire les étiquettes de produits utilisés et d'appliquer les recommandations.

Un exemple qui n'est plus controversé est celui de la bouillie bordelaise (à base de sulfate de cuivre) utilisée entre autres en viticulture et arboriculture fruitière (pas seulement en agriculture biologique) : elle est autorisée alors que la toxicité du cuivre pour les moutons, les milieux aquatiques et les sols va conduire à une réduction drastique de son usage, y compris en agriculture classique ; déjà les effets nocifs du cuivre avaient entraîné une diminution des doses de cuivre autorisées et le recours de plus en plus fréquent à d'autres méthodes. Le cuivre est un métal lourd, il s'accumule dans le sol jusqu'à le rendre stérile. L'usage du cuivre n'est pas durable à long terme. Même si l'effet prend des décennies, son usage devra cesser à moyen terme. Cette évolution constitue une contrainte forte pour la production biologique de vin qui s'appuie, contrairement à la production conventionnelle, quasi exclusivement sur le cuivre pour contrôler Plasmopara viticola, agent du mildiou de la vigne.

Désavantages

L'agriculture bio élimine un certain nombre de risques sanitaires induits par l'usage ou l'abus de certains intrants chimiques, mais elle introduit des facteurs de risque liés à certaines pratiques :

  • La production par unité de surface: c'est la principale critique contre l'AB. Cette problématique pose deux problèmes: d'abord le risque de ne pas produire suffisamment de nourriture, ensuite la pression sur les terres non agricole. Dans les pays ayant des difficultés à nourrir correctement leur population, doit-on favoriser l'AB, parfois au détriment de la fertilité des sols? Au Mali la production de coton biologique entraîne l'exportation de fertilisant organique, au détriment des parcelles destiné à la production alimentaire locale[43]. Cet exemple peu paraître caricatural mais il illustre bien la complexité des systèmes agricoles, qui donne parfois des résultats très différent de la théorie. Le second point est le plus critique dans le cadre du développement de l'AB dans les pays développés, doit-on concentrer la production, quitte à prendre le risque de polluer, mais en libérant des terres à la faune et flore sauvage, ou doit-on au contraire éviter la pollution en mettant en culture des surfaces plus grande mais sans intrants synthétiques?
  • Mycotoxines: 'l'interdiction de certains fongicides voire certains insecticides chimiques augmenterait le risque de présence de mycotoxines dans les aliments ; cependant ce point est contesté par un rapport de l'AFSSA du 28 avril 2003 concluant que le « cahier des charges de l’agriculture biologique interdit le recours aux traitements fongicides de synthèse, mais privilégie des pratiques culturales favorables à une limitation de la contamination par les mycotoxines. Les données disponibles de contamination des produits biologiques par des mycotoxines montrent des niveaux de contamination variables avec quelques cas de fortes contaminations sans qu’il puisse globalement être dégagées de grandes différences avec les contaminations des produits conventionnels. Compte tenu de la diversité des mycotoxines, des facteurs influençant leur apparition et du caractère très hétérogène de la contamination des denrées alimentaires, la représentativité des résultats disponibles reste discutable et justifie de poursuivre une surveillance attentive des contaminations, pour les deux modes de production, par la mise en œuvre de nouveaux plans de surveillance.» [44].
  • Pathogènes: l'emploi de fertilisants organiques, quasiment obligatoire en agriculture biologique et de moins en moins utilisé en agriculture conventionnelle, peut amener des germes pathogènes pour l'homme ; L'affaire des graines germées de 2011 (47 morts en Europe) illustre ce risque, même si l'enquête n'a pas permis de comprendre l'origine de la contamination.
  • Homéopathie en question: l'emploi de médicaments homéopathiques doit être subordonné à une vérification de leur efficacité réelle, c'est pourquoi l'usage ne fait pas consensus parmi les agriculteurs bio. L'inefficacité de l'homéopathie est reconnu par la communauté scientifique[45].
  • Désherbage: l'interdiction d'emploi de désherbants entraîne l'augmentation des travaux culturaux d'où une augmentation de la dépense énergétique par unité produite (en contradiction parfois avec la notion de développement durable).
  • Le prix Souvent cité comme l'entrave principal à l'épanouissement de la bio. L'argument prix ne tient pas quand il s'agit d'inscrire l'AB dans une démarche de valorisation de l'activité agricole et rurale et non plus de production alimentaire brute. Il est évident que l'AB n'a pas vocation à nourrir la majorité de la population mondiale, comme l'a rappelé la FAO

« (...)il n’est pas possible de nourrir aujourd’hui six milliards de personnes, et neuf milliards en 2050, sans une utilisation judicieuse d’engrais chimiques » »

— Jacques Diouf, , directeur général de l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture .

Avantages

L'agriculture biologique a aussi permis de maintenir ou développer de nombreuses techniques et technologies innovantes dont la plupart se diffusent aussi à l'agriculture conventionnelle et possèdent des avantages non négligeables :

  • Contamination par pesticides: elle supprime des nuisances liées aux pesticides de synthèse que ce soit pour les nappes phréatiques ou les eaux de surface, la faune et l'homme ;
  • Les antibiotiques préventifs sont interdits c'est aussi le cas en élevage conventionnel, ils doivent faire l'objet d'une prescription par un vétérinaire, qui ne l'accord qu'en cas de maladie bactérienne. L'usage comme facteur de croissance est interdit en EU depuis 2006[46] mais cela n'empêche pas l'importation de viande ayant subit ce mode de production.
  • Testostérone et hormones: elle interdit l'utilisation de pesticides artificiels dont certains imitent des hormones femelles, utilisé pour favoriser la croissance ou manipuler les cycles de reproduction. Si les hormones de croissances sont interdites en UE depuis 1988, l'usage d'hormone sexuel pour décaler des mises bas ou débloquer des cycles sexuels est d'usage courant en élevage d'ovins[47].
  • Tissu humain et rural: elle augmente le nombre d'actifs par unité de surface (+20 à 30 % [48]) et permet de diminuer l'exode rural en améliorant la viabilité à long terme des exploitations et l'image des paysans ; elle revitaliserait le tissu socio-économique local.
  • La meilleur qualité nutritionnel des aliments[49][50][51] sont régulièrement cité mais les études sont contradictoires. Il est impossible de conclure de façon générale[52], mais il semble ne pas avoir d'avantage particulier avec les aliments AB.
Un champ en agriculture biologique
Un champ « bio »

Parmi les impacts écologiques et sociaux, avantageux ou non, selon le point de vue :

  • elle augmente les prix des produits agricoles[53] ;
  • elle diminue l'impact sur l'eau[réf. nécessaire] ;
  • elle est perçue comme meilleure pour la santé ;
  • du fait de sa moindre productivité elle nécessite une plus grande quantité de terres cultivables pour obtenir la même quantité de nourriture ;
  • elle améliore la vision qu'a la société de l'agriculture, qui dès lors n'est plus considérée comme polluante ;
  • son rôle en matière d'érosion est ambivalent : d'une part avec l'utilisation de haies et de cultures fixatrices d'azote qui occupent le sol, comme la luzerne, elle freine cette dernière, en revanche l'utilisation quasi-obligatoire du labour pour lutter contre de nombreux « bio-agresseurs » (dont limaces et adventices) entretient ce risque. Il est localement diminué avec les cultures sur bois raméal fragmenté.

De plus, l'agriculture biologique serait liée à une préférence pour les productions locales et les circuits courts, soit par les normes (exemple : autoproduction obligatoire d'une part de l'alimentation des animaux), soit par conviction des producteurs :

Cependant la préférence entre produits locaux et produits issus de l'agriculture biologique se débat, en s'appuyant entre autres sur le fait que le bilan en gaz à effet de serre de certains produits biologiques importés serait plus défavorable que celui des mêmes produits issus de l'agriculture conventionnelle locale.

Néanmoins, elle se diffuse assez lentement dans le milieu agricole professionnel et reste marginale, malgré les aides importantes à la reconversion. Elle trouve la plupart de ses adeptes et défenseurs parmi les néo-ruraux et les mouvements écologistes des villes.

Nombreuses sont les collectivités territoriales à favoriser activement l'agriculture biologique, notamment en imposant l'utilisation de produits issus de l'agriculture biologique dans les cantines.

L'agriculture biologique dans le monde

Une Conférence internationale ONU/FAO de mai 2007[54] sur l’agriculture biologique et la sécurité alimentaire a conclu qu'à l'échelle mondiale, l’agriculture biologique, si elle est soutenue par une volonté politique, peut :

  • contribuer à la sécurité alimentaire, dont celle des pays riches également menacés par la crise des énergies fossiles, les changements climatiques et certaines faiblesses de la chaîne alimentaire ;
  • atténuer les impacts de nouveaux problèmes, tels les changements climatiques, grâce à une fixation améliorée du carbone du sol et une meilleure résilience ;
  • renforcer la sécurité hydrique, par exemple la qualité de l’eau, de moindres besoins en irrigation, la restauration humique du sol, de meilleurs rendements en cas de stress hydrique dû aux aléas climatiques ;
  • protéger l’agrobiodiversité, et en garantir un usage durable ;
  • renforcer la suffisance nutritionnelle, par la diversification accrue des aliments biologiques ;
  • stimuler le développement rural, notamment dans des zones où le seul choix est la main d’œuvre, grâce aux ressources et savoirs locaux.

Le Président de la Conférence a souhaité la constitution d'un réseau international de recherche et de vulgarisation en faveur de l'agriculture biologique et des sciences agroécologiques, en estimant que plus d'argent et moyens publics devraient y être consacrés. Il estime aussi que les mêmes règles devraient être appliquées à tous.

Toutefois, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a fait le point sur la confusion entretenue sur cette conférence et la position de la FAO. En effet, s'il constate que l'agriculture biologique peut contribuer à la lutte contre la faim dans le monde, il n'en reste pas moins que selon lui, seule l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques ou de synthèse, de manière judicieuse, est à même de la combattre[55].

Une équipe de chercheurs dirigés par Catherine Badgley de l'université du Michigan aux États-Unis a montré que l'agriculture biologique donne des rendements en gros comparables à l'agriculture conventionnelle dans les pays développés, et des rendements beaucoup plus élevés dans les pays en développement. Elle pourrait donc largement alimenter le monde[56].

Surface cultivée mondiale

Elle dépassait en 2009 les 20,5 millions d'hectares, avec de fortes variations régionales.

Surface cultivée bio par continent (en millions d'hectares)[57]
Amérique du Nord Amérique du Sud Europe Afrique Asie Océanie
6,7 10,6 9,5 15,0 3,6 8,2

Au Québec

Un nombre croissant[58] d'agriculteurs au Québec se tournent vers l'agriculture biologique pour répondre à la demande des consommateurs. Plusieurs organismes de certification agissent officiellement au Québec, l'organisme Québec Vrai[59], Garantie bio/Écocert, Letis S.A., Organic Crop Improvement Association (OCIA), Pro-Cert Organic Systems Ltd et Quality Assurance International (QAI).

En Suisse

Le bio a connu un bel essor[60], en grande partie grâce aux grandes surfaces. Le label le plus connu est le « Bourgeon ». Les productions sont contrôlées uniquement par Bio.inspecta (un organisme indépendant) depuis le 1er janvier 2007. Ce label est réputé pour être un des plus stricts d'Europe.

Les Suisses ont dépensé en moyenne 160 CHF en 2005[61], ce qui fait d'eux les plus gros consommateurs mondiaux de produits biologiques. En 2006, environ 11 % des exploitations agricoles sont certifiées « bio »[62].

Le marché biologique a commencé à stagner pour la première fois en 2005. On explique ce recul par un cahier des charges trop strict ou encore par les baisses de prix dans les grandes surfaces[63].

Malgré cela, les responsables du Bourgeon sont restés optimistes lors des 25 ans de Bio Suisse le et pensent que la qualité est supérieure et en rapport avec leur prix.

Le 17 septembre 2009, Roland Charrière, directeur suppléant de l’Office fédéral de la santé publique a déclaré que « c'est une erreur de croire que les produits bio sont meilleurs que les produits conventionnels », selon une étude britannique récente, ainsi que sur les conclusions menées par l’OFSP et de l'OFAG[64].

La Politique agricole 2011 devra permettre à une exploitation de bénéficier d'un label bio, même si les parcelles ne sont pas toutes cultivées en bio. Bio suisse, qui détient le label Bourgeon, conteste cet assouplissement[65].

Dans l'Union européenne

Législation

Au sein de l’Union européenne, le premier règlement sur l'agriculture biologique est entré en vigueur en 1992 (règlement no 2092/91), suivi en août 1999, de règles relatives à la production, l'étiquetage et l'inspection en matière d'élevage (Règlement no 1804/1999). Les règles de base sont l'interdiction d'utiliser des engrais chimiques et pesticides ou herbicides de synthèse. L'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est également interdite.
Les produits de l'agriculture biologique bénéficient d'un logo protégé au niveau européen.

Ensuite un « Plan d'action européen en matière d'alimentation et d'agriculture biologiques » a été élaboré par la Commission européenne (COM (2004) 415 final du 10.06.2004)[66]. Son but était de définir l'orientation de la politique européenne. Après consultations et débats, il a réuni un consensus des États membres de l'UE pour constituer encore aujourd'hui le socle de la politique européenne pour le bio. Ce plan contient 21 actions concrètes qui sont autant d'objectifs de développement autour de thèmes comme le marché des produits bio, y compris l'information au consommateur, le soutien des producteurs par le développement rural, et l'harmonisation du standard européen -c'est-à-dire le cahier des charges - et des contrôles y afférents.

La réalisation la plus visible de ce plan fut la proposition de la Commission européenne pour un nouveau règlement de l'agriculture biologique en 2005. Après de longs débats entre les États membres, et avec le Parlement européen, celui-ci rendit son avis le 22 mai 2007 (le rapporteur était Marie-Christine Aubert, députée européen Vert française[67]). Un des points les plus épineux des débats concernait les OGM : en effet les OGM sont effectivement strictement interdits en bio et le règlement européen ne prévoit pas de seuil spécifique pour le bio. En conséquence, c'est le seuil applicable en agriculture conventionnelle, qui est de 0,9 %, qui reste d'application pour les produits bio. Au-delà de ce seuil, la réglementation générale oblige à mentionner la présence d'OGM sur les étiquettes, provoquant donc le déclassement automatique de produits bio qui contiendrait accidentellement des substances d'OGM. Cela signifie qu'en cas de contamination à un taux situé entre le seuil de détection (qui est de l'ordre de 0,1 %) et le taux de 0,9 %, un organisme de contrôle n'est pas dans l'obligation de retirer le certificat bio du produit. Les règlements horizontaux européens parlent de présence « fortuite et techniquement inévitable ». Le règlement bio permet aux agriculteurs biologiques, et aux opérateurs de la filière, de se fonder sur l'étiquetage des produits qu'ils emploient pour prouver leur bonne foi, afin de dégager leur responsabilité lorsqu'il n'y a pas eu de négligence de leur part. Le fait qu'il existe un risque théorique de traces d'OGM dans des produits bio a suscité des polémiques, certains y voyant une dérive laxiste de la norme européenne[68] :

Le nouveau règlement no 834/2007 du Conseil[69] remplace l'ancien depuis le1er janvier 2009. Il en reprend toutes les caractéristiques essentielles, précise quels sont les objectifs et les principes de l'agriculture biologique — qui jouissent désormais d'une reconnaissance formelle de l'UE — tout en établissant les niveaux de compétences en matière de législation bio : au Conseil des ministres (et au Parlement européen lorsque le Traité instaurera la co-décision) les grands principes et les objectifs, à la Commission les règles détaillées d'application, et aux États membres les contrôles, ou du moins leur supervision, puisque ceux-ci sont généralement délégués à des organismes de contrôle indépendants. La Commission européenne a fixé les règles d'application détaillées par le règlement no 889/2008 [70]. Le régime particulier des importations de produits de l'agriculture biologique en provenance des pays tiers fait l'objet d'un règlement séparé [70], la Commission devant progressivement établir des listes d'équivalence entre le standard de l'UE et celui de pays tiers ou celui employé par des organismes de contrôle opérant en dehors de l'UE.

8 février 2010 : nouveau logo bio de l'UE: Le nouveau logo bio de l'union européenne a été sélectionné lundi 8 février 2010 par la Commission. Il est sur fond vert, avec des étoiles disposées en forme de feuille. C'est le nouveau logo bio officiel qui figurera obligatoirement sur les produits alimentaires bio préemballés produits dans l'Union européenne à partir du [71]

Place dans la politique agricole européenne du début du XXIe siècle

Surface bio et en conversion en Europe en 2010 ou 2009 et pourcentage (SAU bio et en conversion / SAU nationale)[72]
Pays Surface Pourcentage
Espagne (2010) 1 650 866 ha 6,7 %
Italie (2009) 1 106 684 ha 8,7 %
Allemagne (2010, premières estimations) 990 702 ha 5,9 %
Royaume Uni 718 345 ha 2,2 %
France (2010) 845 440 ha 1,1 %
Autriche (2010) 544 672 ha 19,4 %
République Tchèque (2010) 448 202 ha 10,5 %
Suède (2010) 438 878 ha 14,2 %
Pologne (2010) 367 062 ha 2,4 %
Grèce (2009) 326 252 ha 3,9 %
Danemark (2010) 173 513 ha 20,6 %
Angola (2010) 53 086 ha 66,6 %

Les réformes de la PAC des années 2000 ont profondément modifié le soutien à l'agriculture européenne. Les agriculteurs sont désormais tenus de respecter certaines normes environnementales de base pour pouvoir bénéficier des aides publiques. Ils sont également soumis au respect du principe de pollueur-payeur. Au-delà des normes de base, ceux qui mettent en œuvre des techniques plus favorables à l'environnement et au respect de la nature – comme l'agriculture biologique – peuvent recevoir une aide supplémentaire, mais cela n'a rien d'automatique. Ce sont les mesures agri-environnementales, qui proposent de rémunérer les agriculteurs souscrivant à des engagements allant au-delà des bonnes pratiques agricoles. En particulier, la pratique de l'agriculture biologique permet de percevoir des primes à l'hectare ainsi que des aides aux investissements. Ces actions devraient tendre à favoriser l'adoption de pratiques d'agriculture biologique, mais elles relèvent de programmes de développement rural(PDR) qui sont décidés par chacun des 27 États membres, (ou des régions). L'ensemble du dispositif des aides au bio est donc très variable d'un pays à l'autre et finalement assez disparate.

Par exemple, les aides à la conversion en Autriche sont de l'ordre de 450 euros par hectare. En France, l'aide est accordée sur une période de cinq ans et varie selon les cultures :

  • 100 euros par hectare et par an pour une surface en prairie permanente ;
  • 200 euros par hectare et par an pour une surface en prairie temporaire, céréales et oléo-protéagineux ;
  • 350 euros par hectare et par an pour une surface en culture légumière ;
  • 600 euros par hectare et par an en maraîchage.

En France, les agriculteurs bio peuvent bénéficier d'une aide au maintien. Ces aides sont cumulables avec les aides accordées à l'agriculture conventionnelle. Il existe, de plus, de nombreux programmes locaux d'aides à l'agriculture biologique et un crédit d'impôt réservés aux agriculteurs « biologiques »[73].

Depuis l'adoption du règlement européen de 1992, de nombreuses exploitations se sont converties à ce nouveau type de production agricole.

Le nouveau règlement européen sur le bio est entré en vigueur en 2009 sans modifier ces dispositifs.

Production

4,7 % de la superficie agricole utilisée de l'UE-27 fin 2009 (8,6 millions d'hectares, 209 111 exploitations agricoles) était consacrée à l'agriculture biologique, mais avec de fortes variations de surface selon les pays. En 2009, la consommation de produits alimentaires bio dans l'Union européenne a été estimée à 17,3 milliards d’euros, dont un tiers en Allemagne. 72 % des produits bio (en valeur) sont consommés dans quatre pays : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie. En moyenne, les budgets alloués par les ménages pour les achats de produits bio sont les plus élevés au Danemark (139  en 2009 et 150  en 2010) et en Autriche (104  en 2009). En 2009, la part des achats de produits bio dans l’ensemble des achats alimentaires était de 8 % en Autriche et de 7,2 % au Danemark (7,9 % en 2010)[74]. En France, la part du marché de l'alimentation bio dans l'alimentation totale a atteint 2 % en 2010[75].

Surface (en Bio) par pays[74] : la plus grande était en 2009 en Espagne (1,6 million d'hectares, soit 18,6 % du total de l'UE-27), devant l'Italie et l'Allemagne (respectivement 1,1 et à,95 million d'hectares chacun, soit 12,8 % et 11 %).

Pourcentage de la surface agricole utilisée[74] : l'Autriche était en 2009 en tête avec 18,5 %, suivie de laSuède (12,5 %), l'Estonie avec 10,5 %. Les taux les plus faibles étaient mesurés à Malte (0,25 %), en Bulgarie (0,4 %) et en Irlande (1,2 %).

Pourcentage des exploitations en bio, dans l'UE25 : 1,6 % en 2005

Surface moyenne des exploitations bio dans l'UE-27,en 2007[76] : elle est supérieure à celle d'une exploitation moyenne conventionnelle. 38 ha par exploitation certifiée biologique, contre 13 ha par exploitation moyenne.

Évolution : la part des cultures cultivées en bio est passée de 3,2 % fin 2001 (UE-15) à 4,7 % fin 2009. La part de la surface en cours de conversion dans le total des surfaces cultivées en bio, varie fortement, de moins de 10 % au Danemark (1 %), aux Pays-Bas (4 %), en Finlande (8 %) et en Suède (9 %) à plus de 80 % à Malte (100 %), Chypre (87 %) ou en Lettonie (83 %), pays où le développement de la certification bio est plus récent.

Évolution de l'agriculture biologique en Europe
1993 2002 2005 2009
Surface (en millions d'ha)[77] 0,8 5,8 6,8 8,6
Nombre d'exploitations[78] 36 080 142 348 139 930 209 111

En Allemagne

L'Allemagne est un pays leader dans le domaine de l'agriculture biologique. Fin 2007, 5,1 % des surfaces cultivés étaient consacrés à ce type de culture, et le chiffre d'affaires des produits issus de l'agriculture biologique s'élevait à presque 4 milliards d'euros[79]. Fin 2011, le cap du million d'hectares a été franchi, avec 7,5 % des exploitations agricoles allemandes et 6,1 % de la SAU certifiées bio (22.506 fermes sur 1.022.718 ha de SAU ; les 2/3 des exploitations bio sont dans le Sud du pays (Bavière et Baden-Württemberg). 33.905 producteurs, transformateurs et importateurs bénéficiaient d'une certification bio fin 2011[80].

En Belgique

En 2008, la part belge de la superficie européenne cultivée en bio était de 36 000 ha, soit 0,5 % de la superficie totale consacrée à l'agriculture biologique[81]. En 2010 elle était de 41 354 ha[82].

En 2010, la taille moyenne des exploitations biologiques était de 40,5 ha/exploitation, à comparer à une taille moyenne de 30,8 ha/exploitation (bio et non-bio)[82]. En 2007, la part de la superficie en cours de conversion dans la superficie totale consacrée à l'agriculture biologique était de 14,0 %[note 1].

En France

En France, l'Association française pour l'agriculture biologique (AFAB), est fondée en 1962. Dans les années 1970, un mouvement sociétal de retour à la nature favorise le développement de modes de productions biologiques.

Le terme agriculture biologique est légalement protégé en France depuis la loi d'orientation agricole du 4 juillet 1980 et le décret du 10 mars 1981, lesquels l'ont définie, et ont fixé les conditions d'homologation des cahiers des charges et précisé les substances pouvant être utilisées dans la production, la conservation et la transformation des produits agricoles dits biologiques.

La consommation d'aliments issus de l'agriculture biologique a progressé de près de 10 % en moyenne par an entre 1999 et 2005, puis de 30 % entre 2006 et 2010, pour représenter 3,38 milliard d'euros en 2010 selon l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique Agence Bio[83]

En 2010, le marché français des produits alimentaires biologiques s'élevait à 3,38 milliard d'euros, le poste le plus important étant celui de l'épicerie et des boissons, qui totalise 828 millions d'euros. Mais l'ensemble des produits vendus aux rayons crémerie – produits laitiers (269 millions d'euros), lait (249 millions) et œufs (209 millions) – représentent eux-mêmes 21,5 % de la consommation des aliments bio, avec un total de 727 millions d'euros[84].

L'agriculture biologique française représente 8 % de l'agriculture biologique européenne en 2009[85].

En 2010, la surface agricole utile (SAU) exploitée selon le mode biologique rassemblait 845 440 ha, dont 273 626 ha en conversion; soit 3,1 % de la SAU française avec de grandes disparités selon les secteurs (vignoble : 6 % , fruits: 10 %, grandes cultures : 1,5 %). Le nombre des exploitations bio a rapidement augmenté, passant de 3 602 producteurs certifiés en 1995 à 11 900 en 2007 puis 20 604 en 2010. Entre 2009 et 2010, 4 160 agriculteurs supplémentaires ont été recensés[86].

Agence Bio - Chiffres clés édition 2011

Le "fond Avenir Bio" géré par l'Agence Bio, a pour objet de financer avec un appel à projet annuel, la structuration des filières de production biologiques en France.

Un plan « Agriculture biologique : horizon 2012 », a été initié à la suite du Grenelle de l’environnement, avec un objectif de 6 % de la SAU pour la surface agricole biologique à l’horizon 2012, ce qui implique de tripler les surfaces en bio en 2009 [87].

Semences pour l'Agriculture biologique

Les agriculteurs AB sont tenu d'utiliser des semences issus de multiplication en mode AB (qu'elles soient de ferme ou commerciale), pour certaines espèces il existe des dérogations si des semences AB ne sont pas disponible (les agriculteurs AB restent libre de planter toutes les semences existantes ou d'acheter toutes les semences du catalogue officiel, sauf les OGM), mais les semences ne doivent pas être traitée[88]. La plupart des agriculteurs utilisent des variétés commerciales classiques, y comprit hybrides, en choisissant les variétés les mieux notés pour la résistance aux maladies, aux ravageurs et à la concurrence des adventices. Certains semenciers ont des programmes de sélection qui s'adressent plus particulièrement aux agriculteurs AB ou qui souhaite réduire l'utilisation de produit phytosanitaire.

Aspects nutritionnels

Il est communément admis par les adeptes de l'agriculture biologique que l'alimentation issue de l'agriculture biologique est plus saine au niveau nutritif. Par exemple en France un sondage de 2009 montre que 90 % de la population pensent (opinion) que les produits biologiques sont « plus naturels car cultivés sans produits chimiques », 81 % pensent (preuve empirique requise opinion s'abstenir) qu'ils sont « meilleurs pour la santé », et 74 % pensent (non scientifiquement prouvé) que les « qualités nutritionnelles des aliments (sont) mieux préservées » [89]. Cependant, malgré un grand nombre d'études, aucun consensus scientifique ne semble se dégager à l'heure actuelle. Un certain nombre d'études ont été accusées d'être biaisées par des intérêts économiques et idéologiques, en faveur ou en défaveur de l'agriculture biologique.

Si les aliments bio présentent un avantage incontestable par leur très faible teneur en antibiotiques et en pesticides, consommer des aliments conventionnel qui respectent les limites de résidus est sans aucun danger connu. Toutes les études qui montrent l'intéret de manger beaucoup de fruit et légume, et donc à priori de s'exposer plus fortement aux résidus, ont été faite avec des aliments conventionnels. Les aliments AB sont plus exposé au risques de contenir des biotoxines et mycotoxines toxiques pour l'homme, ce risque est heureusement contrôlés: les aliments biologiques sont contraints aux mêmes normes sanitaires que les autres.

Les aliments bios ne contiennent pas forcément moins de nitrate que les aliments conventionnels[90].

Une étude britannique commanditée par la FSA (Food Standards Agency), affirme, grâce une synthèse des données sur le sujet des 50 dernières années que d'un point de vue nutritionnel, il n'existe pas de différence notable entre l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle[91].

Une autre étude de l'université d'État de Washington a démontré que les fraises issues de l'agriculture biologique avait de meilleurs qualités nutritives (avec des taux d'antioxydants, de vitamine C et de composés phénoliques supérieurs). En revanche, elles contiennent moins de phosphore et de potassium[92].

Rendements de l'agriculture biologique

Pour juger des rendements de l'agriculture biologique trois types de donnée sont disponible:

  • Les rendements de référence au niveau national, qui montre, en France des rendements 30 à 70% inférieur en AB, selon les cultures, certaines étant plus sensible à l'AB que d'autre. Le colza AB est très difficile (la culture est souvent perdu) alors que le maïs ou le tournesol sont capable d'atteindre des rendements corrects. Dans des pays moins performant l’écart est plus faible. En France le rendement du blé AB est de 25 quintaux contre 70 en conventionnel.
  • Les rendements en condition contrôlés, réalisés par des scientifiques. Ces chiffres sont souvent comparé au rendement de référence et annonce des résultats 20 à 30% inférieurs. Pour autant ces performances sont très difficile à réaliser chez les agriculteurs. Il est aussi facile de manipuler les chiffres de genre de publication en dégradant le rendement des productions conventionnelles. C'est par exemple le cas de l'étude de l'Institut de recherche de l'agriculture biologique, émanation des structures de promotion de l'AB, qui annonce un rendement de 45qtx de blé en conventionnel contre 60qtx en moyenne dans le pays[93].
  • La production alimentaire nette, l'AB contraignant parfois à des cultures non productive pour améliorer la fertilité du sol ou désherber, et font aussi face à des pertes de culture beaucoup plus fréquente. Il existe très peu de donnée de ce type.

Les études de performances environnementales et énergétiques sont aussi complexes à interpréter:

  • L'agriculture, AB ou conventionnel, n'est pas un système standardisé, les études ne font que comparer des situations particulières et ne peuvent être généralisé. Si les agriculteurs consomment 101 l de fioul par ha en moyenne[94], il est possible de consommer beaucoup moins en semis direct[95]. De même les quantités de fertilisant azoté peuvent varier d'un facteur 5, selon l'historique de la parcelle, sans forcément handicaper fortement le rendement[96].
  • L'impact environnemental des produits phytosanitaires autorisés en AB est peu documenté, parfois nié dans les études. Le cuivre est par exemple reconnu pour son effet négatif sur les vers de terre[97].

De fait il faut prendre avec d'infinie précautions les études annonçant des très résultats positifs ou désastreux, elles ne sont que des études de cas particulier impossible à généralisé à l'échelle des agro-systèmes. Il est très facile d'orienter ces travaux dans un but idéologique. Un des documents les plus pertinents existants est l'étude réalisé par l'INRA dans le cadre du programme écophyto[98].

Perte de rendement en % du rendement conventionnel:
Blé tendre Blé dur Orge hiver Orge printemps Maïs grain Colza Tournesol Pois Pomme de terre Betterave
50 à 60 50 60 49 10 à 40 30 à 70 0 à 40 70 à 80 25 à 60 20

L’agriculture biologique a été comparée à l’agriculture classique dans des études portant sur

  • Les pommes en France[99]

En Afrique, des études menées dans le cadre du Programme environnemental des Nations unies ont même montré que les rendements en agriculture biologique sont plus élevés que les rendements en agriculture conventionnelle. Ces études sont fortement contestées par les opposants à l'agriculture biologique, qui constatent que les rendements ont été calculés en additionnant plusieurs fois des données identiques. D'autre part les rendements en Afrique corresponde plutôt à une agriculture de survie extensive (la terre n'est pas un facteur limitant dans beaucoup de pays africains peu densément peuplé) près industriel qu'à une agriculture conventionnel classique. Les rendements y sont en moyenne inférieur à 10qtx par ha.

En élevage les différences de rendement ne pas significative, la croissance des animaux n'est pas affecté par la nature "biologique" des aliments, ce sont plus les conditions du terrain et les choix des éleveurs (notamment en terme de qualité) qui conditionne les vitesses de croissance. En élevage de ruminant à l'herbe les différences de pratique entre l'AB et le conventionnel sont faibles, ce qui explique les importantes surfaces de prairie certifiés AB en France. En élevage de volaille ou de porcins hormis l'aliment un peu plus coûteux et les durées d'élevages plus longue (mais pas forcément plus longue que certains labels de qualités) les performances pures des animaux ne sont pas affectés.

Notes et références

Notes

  1. selon les chiffres publiés par Eurostat en juin 2007, pour l'UE25

Références

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  8. Des pesticides « naturels » sont autorisés en cas de besoin technique pour préserver la récolte (voir §5 Agriculture Bio et agriculture conventionnelle)
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  19. http://www.actu-environnement.com/ae/news/label-bio-ecolabel-europeen-ab-bio-coherence_10076.php4
  20. http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/agribiof.pdf
  21. Source de ce passage : Histoire de l’agriculture biologique : une introduction aux fondateurs, Sir Albert Howard, Rudolf Steiner, le couple Müller et Hans Peter Rusch, Masanobu Fukuoka, thèse d'Yvan Besson
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Voir aussi

Bibliographie

  • Évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l'agriculture biologique, Agence française de sécurité sanitaire des aliments, Maisons-Alfort, 2003
  • Claude Aubert et Blaise Leclerc, Bio, raisonnée, OGM, Quelle agriculture dans notre assiette ?, Terre vivante, 2003
  • Brian Halweil, « L’agriculture biologique peut-elle nous nourrir tous ? », World Watch, mai-juin, 2006
  • Guillaume Mauricourt, Agriculture et santé, l'impact des pratiques agricoles sur la qualité de vos aliments, éditions Dangles, 2005
  • Catherine de Silguy, L'Agriculture biologique, Que-sais-je ?, no 2632, PUF, 2000
  • Pascale Solana, La Bio, de la terre à l'assiette, Sang de la Terre, 1999
  • Pascale Solana et Nicolas Leser, Passions bio, des produits, des hommes, des savoir-faire, éditions Aubanel, 2006
  • Gil Rivière-Wekstein, Bio Fausses promesses et vrai marketing, éditions Le Publieur, 2011
  • François Desnoyers et Elise Moreau, Tout beau, tout bio ? L'envers du décor, Éditions de l'Aube, 2011

Articles connexes

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